Music is my freedom and yours too, I'm wrong? [Alex] //Terminé//
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Music is my freedom and yours too, I'm wrong? [Alex] //Terminé//
Elle. Elle était arrivée dans l'après-midi. Une valise à la main, la tête ailleurs, basse sur le dos et les yeux balayant le paysage nouveau. Dans cette foule dense, elle ne semblait pas avoir sa place. Tout le monde se bousculait et elle, elle restait là plantée. C'était une grande ville comme les autres, agitation, circulation, mais elle était un peu spéciale. Ça serait son nouveau point de départ, son lieu de fugue... Dans ses yeux, on lisait un éclat faible et rare mais beau, comme toutes les beautés éphémères. Elle n'était pas curieuse mais sentait au fond de sa gorge le changement la submerger jusqu'à la clouer sur place. Ici elle resterait plus de deux jours, une semaine, des années. Ça paraissait des millénaires, elle ne s'était jamais posée, en fait. Ici la verdure fleurissait avec joie et le pollen également à en voir tous les masques cachant les bas visages de la plupart des personnes âgées... Décidant enfin d'avancer, l'adolescente de 15 ans, la gamine dans ce si grand monde baissa un peu la tête. Comme si tout allait dégringoler, elle ne regardait pas devant elle. Elle. Utau Cullen. Gamine, seconde, sportive. Artiste aussi, moins que les "vrais" mais plus que les autres sportifs... La métisse américano-coréenne avait déjà minutieusement pris connaissance du plan de la ville et avait repéré les lieux. Trop tôt pour s'enfermer dans sa chambre en tuant le temps en remplissant divers papiers, elle se dirigea vers le coin d'ombre le plus proche.
Après des heures de train et une journée d'avion, mes paupières commençaient à se faire lourdes. Bien que j'eus appris à dormir sur commande avec l'expérience que j'avais de mes précédents voyages, la fatigue accumulée m’assommait de toute sa masse. British Airways était très bien au niveau du confort : nourriture d'apparence plus mangeable que les autres compagnies aériennes mais pour ce qui était de la ponctualité c'était vraiment pas ça ! Je ne dicterais pas le nombre de fois où on m'a insultée parce que je courrais comme une folle à travers l'aéroport ou encore les fois où je suppliais les hôtesses de l'air de me laisser embarquer. J'avais passé pas mal de fois "Shakespeare in Love" dans toutes les langues que je parlais pour pouvoir les perfectionner. Les répliques en coréen, japonais, français et anglais s'imprimaient dans ma mémoire et je pense pouvoir les reproduire, rien que le son. Délaissant plusieurs fois le film qui apparaissait sur le petit écran ancré dans le siège avant de mon siège, j'écoutais tantôt de la musique, tantôt je lisais quelques nouvelles d'Edgar Allan Poe. J'aime beaucoup cet auteur, je ressens tout ce qu'il fait passer. C'est un peu ça un bon auteur pour moi. De la terreur à la paranoïa et au plus improbable, le paranormal, quelques secondes, il me semble avoir rêvé d'être une victime de la horla... Tout avait été éreintant dans tous les angles et quelques perles de transpiration perlaient mon front désormais moite. À travers la foule énervée, je pu percevoir maladroitement un bout d'ombre. Je déambulais jusqu'au point choisi et malgré la liberté de mouvement réduite, je finis par y arriver. Un cours d'eau tranquille finit par se dessiner dans mon champ de vision accompagné d'arbres à fort ombrage. M'éloignant un maximum des gens et des routes, d'un pas ferme je me trouvais un arbre tranquille. J'enlevais mon gilet brun en le fourrant quelque part dans la poche avant de ma valise. Je remis mon haut de forme en place, un serre-tête le tenant en place, et mon chapeau en modèle réduit. Vêtue d'une chemise en coton noir et d'un sort gris perle ainsi que des rangers clairs, tout semblait assez agréable, surtout quand une petite brise passa dans mes cheveux. Mon esprit vagabondait loin de tout ça et la tête légèrement penchée sur le côté droit, yeux fermés et ma basse en main, je sombrais dans ma chanson favorite de My Chemical Romance. Ma voix un peu grave frôlait celle du chanteur, déraillée et abîmée mais joliment...
{NARRATION À LA PREMIÈRE PERSONNE}
Après des heures de train et une journée d'avion, mes paupières commençaient à se faire lourdes. Bien que j'eus appris à dormir sur commande avec l'expérience que j'avais de mes précédents voyages, la fatigue accumulée m’assommait de toute sa masse. British Airways était très bien au niveau du confort : nourriture d'apparence plus mangeable que les autres compagnies aériennes mais pour ce qui était de la ponctualité c'était vraiment pas ça ! Je ne dicterais pas le nombre de fois où on m'a insultée parce que je courrais comme une folle à travers l'aéroport ou encore les fois où je suppliais les hôtesses de l'air de me laisser embarquer. J'avais passé pas mal de fois "Shakespeare in Love" dans toutes les langues que je parlais pour pouvoir les perfectionner. Les répliques en coréen, japonais, français et anglais s'imprimaient dans ma mémoire et je pense pouvoir les reproduire, rien que le son. Délaissant plusieurs fois le film qui apparaissait sur le petit écran ancré dans le siège avant de mon siège, j'écoutais tantôt de la musique, tantôt je lisais quelques nouvelles d'Edgar Allan Poe. J'aime beaucoup cet auteur, je ressens tout ce qu'il fait passer. C'est un peu ça un bon auteur pour moi. De la terreur à la paranoïa et au plus improbable, le paranormal, quelques secondes, il me semble avoir rêvé d'être une victime de la horla... Tout avait été éreintant dans tous les angles et quelques perles de transpiration perlaient mon front désormais moite. À travers la foule énervée, je pu percevoir maladroitement un bout d'ombre. Je déambulais jusqu'au point choisi et malgré la liberté de mouvement réduite, je finis par y arriver. Un cours d'eau tranquille finit par se dessiner dans mon champ de vision accompagné d'arbres à fort ombrage. M'éloignant un maximum des gens et des routes, d'un pas ferme je me trouvais un arbre tranquille. J'enlevais mon gilet brun en le fourrant quelque part dans la poche avant de ma valise. Je remis mon haut de forme en place, un serre-tête le tenant en place, et mon chapeau en modèle réduit. Vêtue d'une chemise en coton noir et d'un sort gris perle ainsi que des rangers clairs, tout semblait assez agréable, surtout quand une petite brise passa dans mes cheveux. Mon esprit vagabondait loin de tout ça et la tête légèrement penchée sur le côté droit, yeux fermés et ma basse en main, je sombrais dans ma chanson favorite de My Chemical Romance. Ma voix un peu grave frôlait celle du chanteur, déraillée et abîmée mais joliment...
- Spoiler:
- ~ ♪ "Well I was there on the day
They sold the cars for the queen
And when the lights all went out
We watched our lives on the screen
I hate the ending myself
But it started with an all right scene
It was the roar of the crowd
That gave me heartache to sing
It was a lie when they smiled
And said, "You won't feel a thing"
And as we ran from the cops
We laughed so hard it would sting
Yeah yeah, oh
If I'm so wrong
(So wrong, so wrong)
How can you listen all night long?
(Night long, night long)
How will it matter after I'm gone?
Because you never learned a goddamned thing
You're just a sad song with nothing to say
About a lifelong wait for a hospital stay
And if you think that I'm wrong
This never meant nothing to you
I spent my high school career
Spit on and shoved to agree
So I could watch all my heroes
Sell a car on TV
We've got the obvious team
We'll show 'em what we all mean
Yeah yeah, oh
If I'm so wrong
(So wrong, so wrong)
How can you listen all night long?
(Night long, night long)
Now will it matter long after I'm gone?
Because you never learned a goddamned thing
You're just a sad song with nothing to say
About a lifelong wait for a hospital stay
And if you think that I'm wrong
This never meant nothing to you
So go, go away, just go, run away
But where did you run to?
And where did you hide?
Go find another way, but you pay
Woah, woah, woah
Woah, woah, woah
You're just a sad song with nothing to say
About a lifelong wait for a hospital stay
And if you think that I'm wrong
This never meant nothing to you, come on
You're just a sad song with nothing to say
About a lifelong wait for a hospital stay
And if you think that I'm wrong
This never meant nothing to you
At all, at all, at all, at all" ♪ ~
Dernière édition par Utau Cullen le Dim 16 Juin - 14:20, édité 1 fois
Utau Cullen- Messages : 164
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Re: Music is my freedom and yours too, I'm wrong? [Alex] //Terminé//
De l'eau, beaucoup d'eau inondait le visage d'Adrian, des larmes ? Non, jamais, il ne pleurait pas, simplement l'eau du robinet tordu du vestiaire de la salle abandonnée où les Skull Saders répétaient. Combien de temps déjà, qu'il était dans ce local pourri à se passer de l'eau dessus ? Au moins une quinzaine de minutes... Qu'est ce qui l'avait mis dans cet état, sa voix n'était pas cassée, il n'avait pas spécialement chaud, mais alors pourquoi se sentait-il si mal... Est ce qu'il était une énième fois malade ? Depuis combien de temps était-il arrivé dans cette académie bizarre... Et pourquoi il allait se noyer dans un lavabo ! Reprenant un peu ses esprits, Adrian leva subitement la tête et regarda autour de lui, s'essuyant la figure dans sa manche noire, il avait... Faim, très très faim. Passant une main humide dans ses cheveux de jais, l'Allemand retourna dans la salle où ses amis rangeaient déjà leurs instruments, il passa en leurs faisant signe de la main et sortit dans la chaleur étouffante, se faisant à moitié étouffer par les pots d'échappement des voitures. Adrian leva la tête et fixa un moment la couche grisâtre d'air vicié avant de se mettre à marcher en tirant sur ses manches pour que le soleil ne touche rien.
Arrivant près d'un parc, il se précipita vers le seul coin d'ombre en poussant un soupire de soulagement, il n'en pouvait déjà plus... Adossé à un arbre, tout était déjà plus supportable, un courant d'air passa sur son visage et une voix se mit à chanter de l'autre côté de l'arbre, Adrian esquissa un sourire en fermant les yeux, il aimait bien cette voix, elle était un peu étrange mais jolie. Connaissant la chanson, l'Allemand accompagna le chanteur inconnu en faisant la basse, ça rendait bien... Il aimait chanter, mais il ne le faisait que rarement avec d'autres personnes... Décidant de voir cette fameuse personne une fois la chanson finie, il se pencha sur le côté en tournant la tête et fixa un instant la jeune fille posée en face de lui, une belle aux cheveux longs et noirs qui s'habillait de tons sombres, pas comme les poufs françaises qui ressemblaient à des pots de peinture. Oui, cette fille était très jolie et à cette pensée, Adrian laissa apparaître un léger sourire sur son minois. De sa voix presque chuchotée, il lui fit part de son compliment
Tu chantes bien
Arrivant près d'un parc, il se précipita vers le seul coin d'ombre en poussant un soupire de soulagement, il n'en pouvait déjà plus... Adossé à un arbre, tout était déjà plus supportable, un courant d'air passa sur son visage et une voix se mit à chanter de l'autre côté de l'arbre, Adrian esquissa un sourire en fermant les yeux, il aimait bien cette voix, elle était un peu étrange mais jolie. Connaissant la chanson, l'Allemand accompagna le chanteur inconnu en faisant la basse, ça rendait bien... Il aimait chanter, mais il ne le faisait que rarement avec d'autres personnes... Décidant de voir cette fameuse personne une fois la chanson finie, il se pencha sur le côté en tournant la tête et fixa un instant la jeune fille posée en face de lui, une belle aux cheveux longs et noirs qui s'habillait de tons sombres, pas comme les poufs françaises qui ressemblaient à des pots de peinture. Oui, cette fille était très jolie et à cette pensée, Adrian laissa apparaître un léger sourire sur son minois. De sa voix presque chuchotée, il lui fit part de son compliment
Tu chantes bien
Adrian A. von Lok- Messages : 126
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Re: Music is my freedom and yours too, I'm wrong? [Alex] //Terminé//
Adrian and Utau's session
Pas trop de fausses notes seulement quelques appoggiatures venant renforcer le caractère du chant, l'affirmant un peu plus. Il y avait quand même trop d'imperfections, une trop grosse fragilité à atteindre quelques notes graves qui dénotaient d'une faiblesse. Mais dans ces phrases on pouvait aussi bien conclure quand l'on parlait de mon chant et de moi-même... Lors d'une respiration je repris à la fois mon souffle mais, de ce fait également je toussais. Il semblait que ma voix déraillée ne venait pas que du fin fond de ma gorge mais aussi du fait que j'attrapais froid. Sur ces réflexions, je baissais doucement de volume pas trop mais un peu, jusqu'à ce que j'entende une mélodie autre que la mienne venir s'installer dans le demi-silence que j'avais laissé derrière moi. Elle était différente mais d'une manière semblable vu qu'elle était plus grave et basse. C'était comme un chuchotis venant de naître pour rapidement disparaître, discret mais très marquant. J'appréciais cette voix, cette mélodie, mais qu'elle vienne s'emboîter dans la mienne, je n'aimais pas trop. Je décidais de continuer bien qu'assez contrariée. Mon chant devint meilleur, soutenu par la deuxième venue de nulle part. Le chant se termina sur une dernière note de ma basse, que je laissais résonner plus longtemps pour marquer la fin. Je grattais un peu mon instrument, juste pour la sensation des cordes entre mes doigts, sans produire de son en étouffant les bruits à la fin de chaque mouvement. Penchée en avant, je connotais de mon ouïe que la personne derrière moi, silencieuse, avait quitté sa place contre le tronc. Je tirais la housse devant moi, prenant soin de bien protéger l'instrument et je le posa à ma gauche. Je relevais la tête, mouvement désinvolte comme à mon habitude et tournait les yeux là où je ressentais une présence. Et là... J'ai bien cru que j'avais sérieusement consommé... Un max de drogue. Mes yeux avaient loupé quelque chose. C'était plutôt mon cerveau en fait. C'était un jeune homme tout de noir vêtu. Je ne sais pas pourquoi mais sa dégaine me faisait penser à celle d'un chat. Ces chats noirs dans tous ces dictons qui sont censés « porter malheur » j'ai toujours aimé ceux-là. Sûrement parce que j'ai été mise dans cette petite case-là, des gens à ne pas fréquenter, rejetés par la société. Son visage restait sans expression. C'était impressionnant ET très flippant. On me disait flegmatique, on n'avait plus à le dire. Il m'observait. Moi aussi à vrai dire. Des yeux gris guère expressifs qui semblaient vides. Ils étaient plus frappants que les autres et mes saphirs se posèrent mille questions sans intérêt... Je prêtais activement mon attention à son visage qui semblait si pâle que la présence du soleil dans ses journées avait été balayée. Première fois que j'étais à ce point au taquet pour ce qui est de voir apparaître les réactions faciales des gens. Une ombre de sourire légère apparut sur le visage du jeune homme qui aurait semblé « verrouillé de tout sentiment ». Un mot. Deux mots... Trois mots. Tu. Chantes. Bien. Je fermais les yeux. Trop longtemps concentrée sur son visage, je pris le temps de reprendre toutes mes capacités pour répondre. Ça me fit rire intérieurement. On pouvait voir du mouvement sur mon visage mais la réflexion n'était point audible. Un semblant de murmure. C'était... sensuel. Je ne suis pas perverse, mais ça me fit l'effet d'un frisson.
« Merci… Mais j’ai toujours préféré les voix graves, masculines. Pas de chance pour moi, me voilà fille. Fucking genetic ! »
Un sourire se gravant timidement sur mes lèvres qui n’en avaient pas accueilli depuis longtemps, j’appuyais sur les injures anglaises en riant de bon cœur.
Utau Cullen- Messages : 164
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Re: Music is my freedom and yours too, I'm wrong? [Alex] //Terminé//
L'ombre de sourire disparut aussi rapidement qu'elle s'était ancrée sur son visage. Quelques instants qui lui parurent longs, où la jeune fille le dévisagea sans aucune gêne. Adrian en fit donc de même et fixa la chanteuse, subjugué quelques centièmes de secondes par ses iris d'un magnifique bleu étincelant, aussi brillant qu'un saphir. Le trouble ne parut cependant sur son minois, jamais il ne laissait un sentiment très apparent, la seule chose qu'il laissait voir était ce semblant de sourire dont il gratifiait quelques fois certains. Les seules personnes pouvant affirmer avoir vu le sourire d'Adrian se comptaient sur les doigts d'une main. Lentement, l'Allemand se releva et s'assit en tailleur devant la jolie demoiselle en observant la housse qu'elle tenait entre ses doigts puis passa une main sur sa joue qui se perdit dans ses mèches de jais comme le ferait un chat. Ses yeux argent se baladaient autour du corps en face de lui puis revinrent instantanément se poser sur les prunelles bleutées, ce réflexe était dû au fait qu'il cru la voir bouger mais se faire fixer d'un coup était peut être assez surprenant. Adrian cligna des yeux et reprit le cours de ses pensées, des paroles de chansons flottant dans sa tête sans se lier et disparaissant quasi-immédiatement
Il réfléchit longuement, cette fille semblait heureuse, il ne savait pas pourquoi; elle parlait anglais, un peu, elle venait peut être voire sûrement d'un pays anglophone; elle n'était pas effrayée par lui, pourtant elle le fixait 'une façon plus que dérangeante. À ces semblant de conclusions, l'Allemand aurait dû être apeuré, mais il n'est pas comme ça, tout ce qui s'approche de près ou de loin du danger l'amuse fortement, et puis cette demoiselle n'avait pas l'air méchante, alors tant pis. Adrian posa une main entre ses jambes croisées pour s'appuyer au sol et se pencha en avat pour toucher la joue de la jeune fille en face de lui, elle disait préférer les voix d'hommes, elle était donc bien mal tombée
Je vois...
La peau sous ses doigts était douce, et Adrian n'était pas gêné, il ne se lassa pas de caresser cette joue sur ce visage resplendissant. Un sourire, ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas fait. Peut être qu'il ne savait plus comment faire ? Les iris argentées ne semblaient pas s'animer, rien ne le faisait profondément réagir, il ne sentait rien de spécial, il était à la limite même de partir mais quelque chose l'en empêchait, cette fille chantait aussi, et cela méritait approfondissement
J'aime beaucoup ta voix, moi
Il réfléchit longuement, cette fille semblait heureuse, il ne savait pas pourquoi; elle parlait anglais, un peu, elle venait peut être voire sûrement d'un pays anglophone; elle n'était pas effrayée par lui, pourtant elle le fixait 'une façon plus que dérangeante. À ces semblant de conclusions, l'Allemand aurait dû être apeuré, mais il n'est pas comme ça, tout ce qui s'approche de près ou de loin du danger l'amuse fortement, et puis cette demoiselle n'avait pas l'air méchante, alors tant pis. Adrian posa une main entre ses jambes croisées pour s'appuyer au sol et se pencha en avat pour toucher la joue de la jeune fille en face de lui, elle disait préférer les voix d'hommes, elle était donc bien mal tombée
Je vois...
La peau sous ses doigts était douce, et Adrian n'était pas gêné, il ne se lassa pas de caresser cette joue sur ce visage resplendissant. Un sourire, ça faisait longtemps qu'il n'en avait pas fait. Peut être qu'il ne savait plus comment faire ? Les iris argentées ne semblaient pas s'animer, rien ne le faisait profondément réagir, il ne sentait rien de spécial, il était à la limite même de partir mais quelque chose l'en empêchait, cette fille chantait aussi, et cela méritait approfondissement
J'aime beaucoup ta voix, moi
Adrian A. von Lok- Messages : 126
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Re: Music is my freedom and yours too, I'm wrong? [Alex] //Terminé//
Mes rires s’estompèrent aussi soudainement qu’ils étaient apparus. D’un point de vue extérieur, cela devait être plutôt risible, ces deux personnes guère expressives. Chez ce jeune homme assis en face de moi, les expressions défilaient si rapidement qu’on pouvait croire à une simple impression de la part de l’interprète. Mes yeux sûrement trop lents pour décrypter toute la poésie de cette vitesse qui demeurait juste propre à l’illusion des magiciens. Le côté charlatan en moins. Mais bien que pas beaucoup de mots furent échangés, apprendre à se connaître se déroulait à la même vitesse qu’une conversation quelconque. Je préférais porter jugement à la manière de ses actes qu’à eux-mêmes jugeant que c’était une personne qui était beaucoup plus volatile et pas très stable. Me tromper pouvait être fort probable, ça m’était égal. Je gardais un visage neutre, un peu froid comme à mon habitude, lèvres entrouvertes d’un écart si infime qu’il ne témoigne pas nécessaire de le noter. Lui qui me semblait si rapide, me fit éprouver une frustration dans la lenteur de son mouvement. Je me gardais bien droite, tel que je l’avais fait tout au long de ma vie sans passer par la case ‘ado au dos tout courbé ‘. La pâleur de sa main en comparaison avec la sombre couleur de ses vêtements était étonnante : d’habitude, quand on met du blanc et du noir à côté, elles ressortent d’autant plus mais ici même avec ces mêmes couleurs, il n’y avait pas de ‘choc’. Je n’y prêtais pas attention mais un souffle sortit de ma bouche tel un chant égaré. Puis les yeux vides de mon ‘partenaire de chant’ s’attardèrent sur mes yeux.
Etait-ce dû à sa discrétion ? Je ne sais pas. L’homme en face de moi, plus âgé semblait-il, n’exprimait rien. Il agissait soudainement et lentement mariant les contraires pour atteindre le paradoxe de manière naturelle. Il y avait quelque chose de spécial. Différent chez lui. Je ne sais pas… Sa main posée sur ma joue la caressant avec un certain culot qui me plut. J’ai toujours apprécié les choses ou les actes non conventionnels, absurdes, qu’on ne devrait pas faire. J’aime ces personnes qui ne le font pour la plupart pas exprès mais qui dévoilent leur candeur aux gens. Et j’aime par-dessus tout la gêne des gens qui étaient désolés du spectacle se présentant à eux. Le chanteur n’était pas candide, une aura peut-être un peu trop impure pour le faire. Il me sourit. Je ne le quittais pas des yeux. J’avais l’impression qu’il aurait pu s’envoler, s’échapper et repartir aussi soudainement qu’il était arrivé, en coup de vent. Sa présence était moins oppressante que les autres, je ressentais tout de même un malaise. Je suppose que les gens doivent le trouver banal et sans intérêt. Mais moi, il me perturbe et me fascine en même temps…
J’aurai voulu imiter sa lenteur qui m’avait tant gênée. Je portais ma main contre la sienne, celle sur mon visage. Peut-être est-ce à cause de ma nature féminine mais j’étais plus rapide et légère. Commençant avec douceur avec un doigt puis avec les autres qui suivirent je décollais sa main de ma joue en la reposant contre son genou. Quand j’eus enlevé tout lien physique qui nous liait j’étais sur mes deux jambes. Je posais frivolement le bout de mes doigts sur sa joue en montant de niveau pour arriver à l’extrémité de celle-ci et enlever ma main progressivement. Le saule pleureur qui nous abriter formait barrière autour de nous, procurant un arrêt des sons extérieurs. La chaleur semblait toujours présente mais plus respirable. Une brise douce procurant du plaisir à son senti sur les peaux ce qui produit l’effet sur moi de me laisser tournoyer sur l’herbe sèche sans abandonner ma drôle de façon : le fait de déambuler comme une ballerine désorientée. En un rien de temps j’étais de l’autre côté de l’arbre, le sien. On avait échangé ou plutôt j’avais fait l’action d’échanger nos places. Ca n’avait pas d’intérêt si ce n’était que matériellement. Si nos esprit pouvaient changer de situation pour s’adapter à une autre, pourquoi pas ? Il me sembla nécessaire de parler, sensation nouvelle chez moi. Mais au moment où j’allais me prononcer, un rire digne de petites clochettes résonna comblant le vide musical. Je n’avais jamais autant ris, c’était… Drôle…
Je lui avais prononcé un compliment de manière détournée. Un classique chez les Cullen…
Etait-ce dû à sa discrétion ? Je ne sais pas. L’homme en face de moi, plus âgé semblait-il, n’exprimait rien. Il agissait soudainement et lentement mariant les contraires pour atteindre le paradoxe de manière naturelle. Il y avait quelque chose de spécial. Différent chez lui. Je ne sais pas… Sa main posée sur ma joue la caressant avec un certain culot qui me plut. J’ai toujours apprécié les choses ou les actes non conventionnels, absurdes, qu’on ne devrait pas faire. J’aime ces personnes qui ne le font pour la plupart pas exprès mais qui dévoilent leur candeur aux gens. Et j’aime par-dessus tout la gêne des gens qui étaient désolés du spectacle se présentant à eux. Le chanteur n’était pas candide, une aura peut-être un peu trop impure pour le faire. Il me sourit. Je ne le quittais pas des yeux. J’avais l’impression qu’il aurait pu s’envoler, s’échapper et repartir aussi soudainement qu’il était arrivé, en coup de vent. Sa présence était moins oppressante que les autres, je ressentais tout de même un malaise. Je suppose que les gens doivent le trouver banal et sans intérêt. Mais moi, il me perturbe et me fascine en même temps…
J’aurai voulu imiter sa lenteur qui m’avait tant gênée. Je portais ma main contre la sienne, celle sur mon visage. Peut-être est-ce à cause de ma nature féminine mais j’étais plus rapide et légère. Commençant avec douceur avec un doigt puis avec les autres qui suivirent je décollais sa main de ma joue en la reposant contre son genou. Quand j’eus enlevé tout lien physique qui nous liait j’étais sur mes deux jambes. Je posais frivolement le bout de mes doigts sur sa joue en montant de niveau pour arriver à l’extrémité de celle-ci et enlever ma main progressivement. Le saule pleureur qui nous abriter formait barrière autour de nous, procurant un arrêt des sons extérieurs. La chaleur semblait toujours présente mais plus respirable. Une brise douce procurant du plaisir à son senti sur les peaux ce qui produit l’effet sur moi de me laisser tournoyer sur l’herbe sèche sans abandonner ma drôle de façon : le fait de déambuler comme une ballerine désorientée. En un rien de temps j’étais de l’autre côté de l’arbre, le sien. On avait échangé ou plutôt j’avais fait l’action d’échanger nos places. Ca n’avait pas d’intérêt si ce n’était que matériellement. Si nos esprit pouvaient changer de situation pour s’adapter à une autre, pourquoi pas ? Il me sembla nécessaire de parler, sensation nouvelle chez moi. Mais au moment où j’allais me prononcer, un rire digne de petites clochettes résonna comblant le vide musical. Je n’avais jamais autant ris, c’était… Drôle…
« Si je devais me prononcer comme une gentille fille bien élevée, je te remercierais et te dirait de même, ce qui honnêtement est vrai. Mais plaire bonnes mœurs n’étant pas dans mes habitudes, je te ferais simplement retenir ce qui m’a paru désagréable. Ne joins plus jamais ton chant au mien. »
Je lui avais prononcé un compliment de manière détournée. Un classique chez les Cullen…
Utau Cullen- Messages : 164
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Re: Music is my freedom and yours too, I'm wrong? [Alex] //Terminé//
Dans une douceur sûrement calculée, la fille venait d'enlever la main blanche de sa joue, avant de la reposer sur le pantalon noir de l'Allemand qui n'en nota rien. Il ne bougea plus et se contenta de l'observer quand une brise rafraichissante vint déranger ses mèches de jais. Il reporta son attention sur la fille qui tournoyait dans l'herbe jaunie par le soleil trop fort, elle se sentait sûrement bien ainsi, tant mieux pour elle. elle se rapprocha de lui et Adrian releva légèrement la tête, il sentit des doigts fins sur sa joue remonter jusqu'à sa pommette dans une caresse volage. Après une ou deux minutes, la jeune femme, car c'est bien l'impression qui se dégageait d'elle, passa dans le dos du garçon. Il n'en prit pas note non plus. Dans un mouvement, le brun se releva et s'adossa à l'arbre, les bras ballants, le regard posé sur la fine silhouette qui ne déambulait plus dans le dôme de feuilles. Il fixa un moment la cime de l'arbre en écoutant la douce voix prononcer des paroles acerbes qu'il comprenait, il avait peut-être trop étudié. Étrangement, son discours lui était familier, "si j'étais comme cela, je ferais ça, mais comme je ne suis pas comme ça, je ne ferai que cela" Avec un très léger soupire, le brun courba l'échine et murmura doucement
Chanter est le moyen le plus crypté et le plus clair d'exprimer tout ce qu'on ressent
Cette phrase sonnait comme un reproche, et pourtant ce n'en était pas un. Il décolla son dos de l'écorce rugueuse, ramena son bras droit devant lui et le leva vers le ciel en suivant sa main des yeux. Une fois le bras vers la cime de l'arbre, il pointa le soleil entre les feuilles
Chanter illumine la plupart des gens, pas besoin de comprendre quelque chose
Puis il laissa retomber son bras le long de son corps et se ré-adossa confortablement contre le tronc
Alors ce don se partage
Il eut un sourire illusoire qui disparut aussitôt, n'importe qui aurait cru à un jeu de lumière des feuilles ou une ombre mal placée. Il pensait tout ce qu'il avait dit, mais avait beaucoup plus parlé qu'à son habitude, et sa répétition il y a à peine une heure n'arrangeait pas sa voix déjà basse et murmurée, devenant presque rocailleuse. il leva de nouveau la tête vers les feuilles dorées par les rayons et se sentit glisser, jusqu'à se retrouver par terre contre le tronc de l'arbre qui l'avait empêché de tomber abruptement en arrière, aucun de ses vêtements n'était même écorché, rien de tout ça, comme si en fait, le jeune homme n'était qu'une projection éphémère, qu'il n'était pas réellement là et qu'il n'avait jamais existé, et le soleil qui l'illuminait par moments renforçait cette impression
Chanter est le moyen le plus crypté et le plus clair d'exprimer tout ce qu'on ressent
Cette phrase sonnait comme un reproche, et pourtant ce n'en était pas un. Il décolla son dos de l'écorce rugueuse, ramena son bras droit devant lui et le leva vers le ciel en suivant sa main des yeux. Une fois le bras vers la cime de l'arbre, il pointa le soleil entre les feuilles
Chanter illumine la plupart des gens, pas besoin de comprendre quelque chose
Puis il laissa retomber son bras le long de son corps et se ré-adossa confortablement contre le tronc
Alors ce don se partage
Il eut un sourire illusoire qui disparut aussitôt, n'importe qui aurait cru à un jeu de lumière des feuilles ou une ombre mal placée. Il pensait tout ce qu'il avait dit, mais avait beaucoup plus parlé qu'à son habitude, et sa répétition il y a à peine une heure n'arrangeait pas sa voix déjà basse et murmurée, devenant presque rocailleuse. il leva de nouveau la tête vers les feuilles dorées par les rayons et se sentit glisser, jusqu'à se retrouver par terre contre le tronc de l'arbre qui l'avait empêché de tomber abruptement en arrière, aucun de ses vêtements n'était même écorché, rien de tout ça, comme si en fait, le jeune homme n'était qu'une projection éphémère, qu'il n'était pas réellement là et qu'il n'avait jamais existé, et le soleil qui l'illuminait par moments renforçait cette impression
Adrian A. von Lok- Messages : 126
Date d'inscription : 15/10/2012
Localisation : Dans un coin
Re: Music is my freedom and yours too, I'm wrong? [Alex] //Terminé//
Le plus crypté et le plus clair… C’était paradoxal, mais l’idée me plut. Que ce soit en musique ou en littérature, le fait qu’il y est une note dit ‘illogique’, non rationnelle ou inconsciente, était pour moi un passage obligée à la perfection. Tout pouvait être propre, rangée, parfait, on voyait mieux l’organisation quand il y avait un élément néfaste et anodin pour contraster avec l’excellence et la faire ressortir. Mais étais-ce vrai pour mes sentiments ? Les exprimais-je quand je chantais ? Je pense que non. Quand je chante, je me vide la tête, ne pense à plus rien, juste mon amour pour le mélodieux, le son de ma basse et pour la beauté de la musique en général. Je mets tous mes problèmes, me libèrent des fantômes de mon passé le temps de mon chant. Ainsi qu’il m’est entendu chanter me troubler profondément… Avez-vous déjà été surpris quand vous faisiez quelque chose de très personnelle ? Pour moi, ça l’étais. J’avais des rougeurs aux joues, comme un enfant prit en flagrant délit d’une sottise fastidieuse. J’étais très pudique. Je ne chantais pas en public, je ne le supportais pas. Enfin, surtout je n’osais pas. Par peur du ridicule, de la moquerie, qu’on me rejette, que l’on n’aime pas ma voix. Je ne suis pas timide, dès que j’ai quelque chose à dire, je le dis franche et sèche. Trop franche sans doute. Mais considérant la voix comme le reflet de l’âme, j’avais cette harcelante angoisse de voir que les gens rejettent mon âme.
Un silence s’installa. Je plaquais un genou contre moi en étendant l’autre, les bras enroulés autour du premier. Je me sentais angoissée et mes yeux se perdaient dans le vague. M’en foutre du regard des autres. D’apparence, j’y arrivais sans problème et même haut la main, sans être vantarde, mais psychiquement c’était le chaos. Je reste bercée par le flot de ce que pensent les autres. Il faut que je me détache pour franchir le cap mais je reste clouée au fond de la barque. Je suis cassée, brisée. Mon cœur en miette. Pourvu que tout cela cesse… J’ai mal, depuis trop longtemps déjà. Je suis faible, fragile et trop sensible. Je vais me noyer dans ce fleuve immonde et immoral…
La voix du brun surgit d’un coup même sir surgir était un terme trop agressif pour cet homme si inexpressif. Un flot de lumière éclairé légèrement mes pupilles turquoise à m’en éblouir. Il parlait d’illumination. Ce qu’il disait était poétique. Peut-être frôlant le faux mais beau. Tous les chanteurs n’éblouissaient pas. Seuls les meilleurs et ils étaient rares. Je songeai alors à un avenir imaginaire. J’étais vêtue de vêtements avantageux et extravagants que je n’aurais jamais mis auparavant, une grande scène où je demeurais seule et une salle silencieuse, ne me quittant pas des yeux. Je raconterais toute ma rancœur, mon sur plein d’émotion, ma haine mais surtout mon amour. C’était un moment d’immense plénitude. On m’acclamerait. La reconnaissance pour moi qui suis si frêle. Des larmes perlèrent le coin de mes yeux. Je ne les chassais pas, les laissant coulés sur mes joues chaudes qui les séchaient. Je n’avais pas assez de confiance en moi, de courage pour atteindre ce rêve. Vile peureuse…
Partager. C’était si vague comme désir. Je donnerais mais est-ce que les gens me le rendront ? J’étais semblable aux hommes, ayant besoin d’une reconnaissance quasi-immédiate. J’étais trop égoïste. Je me plaignais de mes malheurs sans faire attention à ceux des autres. C’était ingrat, inhumain.
J’avais parlé d’une voix grave, profonde celle du fond de ma poitrine. Celle qui sort d’un endroit profond. Ma voix chantée.
Un silence s’installa. Je plaquais un genou contre moi en étendant l’autre, les bras enroulés autour du premier. Je me sentais angoissée et mes yeux se perdaient dans le vague. M’en foutre du regard des autres. D’apparence, j’y arrivais sans problème et même haut la main, sans être vantarde, mais psychiquement c’était le chaos. Je reste bercée par le flot de ce que pensent les autres. Il faut que je me détache pour franchir le cap mais je reste clouée au fond de la barque. Je suis cassée, brisée. Mon cœur en miette. Pourvu que tout cela cesse… J’ai mal, depuis trop longtemps déjà. Je suis faible, fragile et trop sensible. Je vais me noyer dans ce fleuve immonde et immoral…
La voix du brun surgit d’un coup même sir surgir était un terme trop agressif pour cet homme si inexpressif. Un flot de lumière éclairé légèrement mes pupilles turquoise à m’en éblouir. Il parlait d’illumination. Ce qu’il disait était poétique. Peut-être frôlant le faux mais beau. Tous les chanteurs n’éblouissaient pas. Seuls les meilleurs et ils étaient rares. Je songeai alors à un avenir imaginaire. J’étais vêtue de vêtements avantageux et extravagants que je n’aurais jamais mis auparavant, une grande scène où je demeurais seule et une salle silencieuse, ne me quittant pas des yeux. Je raconterais toute ma rancœur, mon sur plein d’émotion, ma haine mais surtout mon amour. C’était un moment d’immense plénitude. On m’acclamerait. La reconnaissance pour moi qui suis si frêle. Des larmes perlèrent le coin de mes yeux. Je ne les chassais pas, les laissant coulés sur mes joues chaudes qui les séchaient. Je n’avais pas assez de confiance en moi, de courage pour atteindre ce rêve. Vile peureuse…
Partager. C’était si vague comme désir. Je donnerais mais est-ce que les gens me le rendront ? J’étais semblable aux hommes, ayant besoin d’une reconnaissance quasi-immédiate. J’étais trop égoïste. Je me plaignais de mes malheurs sans faire attention à ceux des autres. C’était ingrat, inhumain.
« Illuminer les gens…, répondis-je rêveuse. Je le voudrais mais est-ce que je le peux ? Moi qui suis si faible et qui ne sais déjà pas tenir debout seule, est-ce que je peux amener de la lumière grâce à mon chant ? J’en doute. Je vais les décevoir, je vous décevrais, je ne veux pas prendre le risque… »
J’avais parlé d’une voix grave, profonde celle du fond de ma poitrine. Celle qui sort d’un endroit profond. Ma voix chantée.
Utau Cullen- Messages : 164
Date d'inscription : 11/10/2012
Age : 25
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Re: Music is my freedom and yours too, I'm wrong? [Alex] //Terminé//
Adrian soupirait inaudiblement, fouillant ses poches d’un air absent. Ses cheveux d’ébène s’accrochaient doucement dans l’écorce rugueuse et ses onyx fixaient les faits et gestes de la jeune fille. En sentant un bout de carton entre ses doigts, il se releva et entortilla le carton dans les mèches de la demoiselle. Puis il la regarda presque tendrement, mais ça devait être un autre effet de lumière. Il s’adossa à l’arbre mais en restant debout et finit par dire doucement
Tu le pourras. Viens me voir à cette adresse si le cœur t’en dit, tu auras le bien-fondé de cet idéal
L’allemand frémit doucement en sentant une brise chaude s’élever, les feuilles filtrant tout de même la pollution. Depuis quand ne voulait-il plus que les gens l’approchent ? Pourquoi si soudainement… Elle avait besoin d’aide hein ? Il ne connaissait même pas son nom. Le brun resta de longues minutes dans le silence le plus complet, à observer les ombres environnantes. Puis il regarda sa montre et ferma les yeux en s’étirant
Je vais être en retard, à plus tard miss. Je te jure que tu peux y arriver, je serais toujours derrière toi
Et là il maudit cet entêtement à vouloir rendre son propre monde plus beau. Car c’était du pur égoïsme de la part d’Adrian que de s’entourer de joyaux pour être plus en retrait. À quoi ça lui servait ? À rien, juste à se sentir important pour quelqu'un. Parce que les horreurs sans noms qu'il avait vues l'avaient irrémédiablement changé
Tu le pourras. Viens me voir à cette adresse si le cœur t’en dit, tu auras le bien-fondé de cet idéal
L’allemand frémit doucement en sentant une brise chaude s’élever, les feuilles filtrant tout de même la pollution. Depuis quand ne voulait-il plus que les gens l’approchent ? Pourquoi si soudainement… Elle avait besoin d’aide hein ? Il ne connaissait même pas son nom. Le brun resta de longues minutes dans le silence le plus complet, à observer les ombres environnantes. Puis il regarda sa montre et ferma les yeux en s’étirant
Je vais être en retard, à plus tard miss. Je te jure que tu peux y arriver, je serais toujours derrière toi
Et là il maudit cet entêtement à vouloir rendre son propre monde plus beau. Car c’était du pur égoïsme de la part d’Adrian que de s’entourer de joyaux pour être plus en retrait. À quoi ça lui servait ? À rien, juste à se sentir important pour quelqu'un. Parce que les horreurs sans noms qu'il avait vues l'avaient irrémédiablement changé
Adrian A. von Lok- Messages : 126
Date d'inscription : 15/10/2012
Localisation : Dans un coin
Re: Music is my freedom and yours too, I'm wrong? [Alex] //Terminé//
Encore rêveuse et dubitative, je n’aperçus pas le chanteur enrouler dans mes mèches un petit papier à l’allure cartonnée. Je levais instinctivement mes yeux, plantant mes iris azurés sur la silhouette du lycéen. Il n’exprimait toujours rien, c’en étais presque effrayant. Les effets d’ombre trompèrent mes yeux trop lents en exprimant une ombre de sourire doux. Il partit dans mon dos, et s’y adossa dans un bruit sourd. Je penchais la tête en arrière, comme pour mieux entendre sa voix rauque. Celle-ci semblait fatiguée, éraillée, essoufflée après un grand effort… A ses paroles, je crus me décomposer. Il… m’aidait ? Il me proposait de l’aide ? Devrais-je être flattée ? J’étais plutôt effrayée pour dire vrai. Je ne le connaissais ni d’Adam ni de Eve, même son nom m’était inconnu, alors pourquoi ? Réprimant un léger vertige mon manque de confiance en moi s’accentuait méchamment dans mon esprit. Je ne pouvais pas tenir debout seule, je l’avais même dit quelques temps auparavant, mais… J’avais lutté seule depuis si longtemps. Je me sentais encore plus faible. Une assistée… Mais quelque part en moi, une vague de soulagement assailli…
Prenant une respiration quelque peu forcée, je m’obligeais à faire plus attention aux jeux d’ombres que les feuilles offraient qu’à mon cœur paniquée. Qui a dit que le silence existait ? Ma respiration, mon cœur, mon corps, rien n’était silencieux, même au repos. Avec une brise légère, une branche imposante se souleva libérant tous les bruits environnants. Retour à la réalité. Le temps d’un chant, d’un échange, tout avait été arrêté. Nous avions été coupés du temps. Puis cette bulle éclata et le brun me parla comme en annonçant un rappel.
Il s’éclipsa finalement, mettant un accord définitif à notre rencontre. Miss… Mademoiselle… J’avoue avoir aimé ce petit accent de politesse. Il avait juré et avait annoncé un éternel soutien. Bien que ça me touche, je n’aimais pas ça. Non, les promesses éternelles je n’y croyais pas, toujours c’était impossible. Personne n’était assez humain et gentil pour se dévouer sur une telle durée. L’était-il ? Peut-être ou peut-être que non, après que connaissais-je de lui ? Rien, pas même son nom… Bizarrement je me sentais quand même plus ou moins proche de lui. Lui que je ne connaissais pas, lui qui ne me connaissais pas. Moi j’ai toujours pensé que trop parler n’amenait à rien de bon mais pas assez aussi à ce que je constatais. Et ça, ni l’un ni l’autre n’avait l’habitude.
Après quelques minutes, je me retournai. Il était parti. Je le savais bien mais sa présence flottait toujours au dessus de ma tête… Me relevant et m’approchant du tronc d’arbre qui me protégeait des chaleurs, je posai ma main avec délicatesse dessus. Mes doigts retraçaient les dessins sinueux de l’écorce sirupeuse. Mes cheveux raides s’étaient rapidement déroulés et le papier se trouvait dans une de mes mains. Interdite et silencieuse, je lus les quelques informations qui se présentait à moi. Il y en avait un peu dans tous les sens mais une seule retint mon attention : Skull Saders.
Prenant une respiration quelque peu forcée, je m’obligeais à faire plus attention aux jeux d’ombres que les feuilles offraient qu’à mon cœur paniquée. Qui a dit que le silence existait ? Ma respiration, mon cœur, mon corps, rien n’était silencieux, même au repos. Avec une brise légère, une branche imposante se souleva libérant tous les bruits environnants. Retour à la réalité. Le temps d’un chant, d’un échange, tout avait été arrêté. Nous avions été coupés du temps. Puis cette bulle éclata et le brun me parla comme en annonçant un rappel.
Il s’éclipsa finalement, mettant un accord définitif à notre rencontre. Miss… Mademoiselle… J’avoue avoir aimé ce petit accent de politesse. Il avait juré et avait annoncé un éternel soutien. Bien que ça me touche, je n’aimais pas ça. Non, les promesses éternelles je n’y croyais pas, toujours c’était impossible. Personne n’était assez humain et gentil pour se dévouer sur une telle durée. L’était-il ? Peut-être ou peut-être que non, après que connaissais-je de lui ? Rien, pas même son nom… Bizarrement je me sentais quand même plus ou moins proche de lui. Lui que je ne connaissais pas, lui qui ne me connaissais pas. Moi j’ai toujours pensé que trop parler n’amenait à rien de bon mais pas assez aussi à ce que je constatais. Et ça, ni l’un ni l’autre n’avait l’habitude.
Après quelques minutes, je me retournai. Il était parti. Je le savais bien mais sa présence flottait toujours au dessus de ma tête… Me relevant et m’approchant du tronc d’arbre qui me protégeait des chaleurs, je posai ma main avec délicatesse dessus. Mes doigts retraçaient les dessins sinueux de l’écorce sirupeuse. Mes cheveux raides s’étaient rapidement déroulés et le papier se trouvait dans une de mes mains. Interdite et silencieuse, je lus les quelques informations qui se présentait à moi. Il y en avait un peu dans tous les sens mais une seule retint mon attention : Skull Saders.
Fin
Utau Cullen- Messages : 164
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