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Les amis s'accpetent tels qu'ils sont, alors n'est pas honte de ce que tu es. [Ririka]

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Message  Utau Cullen Dim 22 Sep - 14:20

Il semblait tout y avoir : guêtres, tennis, mini short et tee shirt court Rolling Stones. Je fermais mon sac et le lança sur mon lit pour descendre déjeuner. L'entraîneuse de natation synchronisée m'avait pris à part à la dernière séance pour me dire qu'il fallait que je retravaille ma souplesse car en en sautant les trois derniers mois pour me consacrer exclusivement à la natation sportive, la force était là mais plus vraiment la souplesse. J'avoue avoir été vexé d'avoir autant perdu de souplesse, ce qui m'amenait à aujourd'hui, jour où j'avais décidé de la travailler au gymnase. Mais avant le sport, il faut manger un bon petit déjeuner comme nous, sportifs, l'apprenons pendant nos cours de nutrition !

Quand j'arrive au self, celui-ci vient juste d'ouvrir et j'ai l'embarras du choix. En saluant poliment les cuisiniers, je prends un plateau en me servant un peu de tout ce qui me fait envie. Une milkshake à la banane, un muffin aux myrtilles et une compote. Au moins rien qu'au petit déjeuner j'aurais presque atteint le quota de fruits pour la journée ! Le milkshake à la banane a un goût bien particulier et peu de personne aiment mais après avoir fait le tour du monde, ce n'est pas ce qu'il y a de plus mauvais, c'est certain ! En mangeant je regarde par la fenêtre. Les nuages sont hauts et le ciel prend une teinte d'un bleu plus soutenue que celui que je voyais depuis ma fenêtre.

Après avoir fini mon repas, je me balade un temps dans les couloirs appréciant un moment de calme. L'académie semble rouler à une vitesse plus lente, le temps s'est arrêté et le brouhaha habituel ne retentit pas. Après tout c'est le week-end, tout le monde dort encore paisiblement. Remettant mon casque sur mes oreilles, je me laisse allé et accompagne Sia dans sa chanson I'm in here, tout en effectuant quelques pas de danse. Il est vrai que je ne connais rien de la danse classique et de ses fondements mais ma nature de musicienne me procure le sens du rythme et une partie de mon passée une connaissance des pas "tendance".

De retour dans ma chambre je constate que Yui est réveillée à la présence de son oreiller à terre et de son lit défait. Sa trousse de toilette est sortie sur son bureau, elle doit être allée se doucher. Je passe devant mon miroir et prend soin de tirer mes cheveux en arrière pour faire une queue de cheval parfaite. Enfilant un hairband gris pour être sûre que mes cheveux ne parte pas dans tous les sens, je sors de la pièce. En descendant les escaliers, une envie de rampe m'envahit. Je regarde autour de moi et quand je suis sûre d'être seule, je saute avec joie sur la rampe pour y glisser à califourchon. J'avoue que ce n'est pas la première fois que je fais ça mais depuis toute petite, je ne peux pas m'en empêcher.

En gagnant les vestiaires, je jette un coup d’œil à l'intérieur du gymnase. Ça va peut-être vous paraître risible mais durant les trois mois que j'ai passé ici, je ne me suis jamais rendue dans le gymnase. C'est fou ce que les terrains de cette académie sont gigantesques ! J'enfile tout mon attirail et rentre dans la salle. Même moi avec mon mètre soixante-dix, ce qui est grand pour une coréenne (je vous l'accorde et demie, mais ça compte quand même !) je me sens ridiculement petite dans ce complexe sportif. Et pour ne pas arranger les choses je choisis de me mettre au milieu de la pièce. Je commence par faire des tours de salle à petites foulées, en croiser (j'adore faire ça, ça m'a toujours fais rire) et en enjambées. Mine de rien le terrain est si énorme que je finis essoufflée. Je bois un peu d'eau pour éviter les crampes et quand j'ai fini de souffler, je me mets à m'étirer. On note quand même que la natation m'aide énormément pour l'endurance et la récupération. Quand je me mets en grand écart je découvre avec horreur que je n'ai plus mon faciale. Je m'oblige donc à refaire tous les échauffements assouplissants que je connaisse mais cette fois-ci en me chantant Anything Could Happen pour rendre la tâche moins pénible.

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Message  Erika Morel Jeu 26 Sep - 18:19



"Mamie, est-ce que tante Utau chantait aussi bien qu'au réveillon de Noël quand elle était jeune ?"

Ooh que oui Justine et tu ne t'en rends pas compte à quel point ! Maintenant qu'on a la soixantaine, notre peau n'est plus aussi douce et lisse que quand nous avions 16 ans mais tu peux le voir toi-même que ta 'tante Utau' est une très belle tante. Et bien à l'époque, j'avoue avoir longtemps été jalouse de sa beauté renversante. Elle avait une chevelure ébène, une peau porcelaine et des yeux d'un bleu irréel, quasi turquoise. De son visage, on lisait une jeune fille déterminée et indépendante avec un peu de rébellion qui enflammait ses iris. Et la chose qui m’impressionnait le plus chez Utau, c'était sa franchise. Elle n'a jamais eu peur de montrer ce qu'elle était, et à l'époque, moi c'est tout ce que je craignais...

Ce matin-là, je m'étais levée tôt, très tôt. En somme, je me levais toujours très tôt et même avec mes soixante années, j'en garde des séquelles. Quand on est sportif, on essaye de s'entraîner le plus possible et je me rappelle que je préférais largement me lever tôt que de me coucher tard. Peut-être étais-je déjà une mamie à l'époque ? Comme chaque matin, je m'étirais un peu dans tous les sens puis me claquer doucement un peu les joues pour me réveiller. Filant prendre une douche bien chaude, je choisis de prendre un serre-tête kaki, un débardeur assortit et un jogging gris avec des Etnies. A la sorti de la douche, j'enfilais mes affaires et me tressais les cheveux pour ne pas être gêner dans mes mouvements.

C'est fou ce que les couloirs étaient déserts ! Mais après tout il était samedi, les autres devaient dormir. Je me rappelle avoir pensait presque en même temps que j'entrais à la cafétéria pour prendre un abricot et une bouteille d'eau dans mon sac qu'ils étaient bien bêtes de ne pas profiter pleinement des équipements que l'académie avait à nous offrir et ce le plus souvent possible. M'entrainer deux heures au volley valait bien une grasse matinée !

Arrivée aux vestiaires, je me débarrassais rapidement de mes affaires. Quand je me rapprochais de la porte qui menait au gymnase, un chant devenait de plus en plus présent. C'était Utau, j'en étais sûre. Elle avait une voix plutôt grave mais avec beaucoup de vibrato. Elle avait fait un malheur au concert à la plage avec l'autre garçon qui lui ressemble tant. J'ouvrais la porte, me délectant de la mélodie connue. D'ailleurs pour le choix de la chanson j'étais plutôt étonnée, ne me rappelant pas que Utau aimait la pop. Mais tant mieux pour moi, j'adorais ça. Je me rapprochais d'elle, m'assaillant à côté d'elle, m'étirant de tout mon long lançant un petit :    


"Salut Utau."

Ça tirait ! Pour mieux sentir mon corps se distorde, je fermais les yeux et je me laissais emportée par la voix d'Utau chantant à mon tour. J'aimais tellement cette chanson. Je ne réalisais alors pas vraiemnt qu'elle pouvait m'entendre et d'un seul coup en ouvrant les yeux, je rougis me redressant.

"Désolée je me suis un peu laissée emporter, et puis tu chantes bien mieux que moi !"

Terminant mes étirements, j'alla cherché une balle, jonglant un peu en formation passe vers le haut pour jauger le poids de la balle. Puis dans un sourire et une seconde d' euphorie, je m'essayais au jonglage à la "footballeur". Mais à troisième coup de genoux, la balle alla tombé sur la tête de la reine de beauté...


Erika Morel
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Message  Utau Cullen Dim 20 Oct - 15:16

Tout peu arriver. C'était vrai, c'était une réalité je le savais tout au fond de moi mais je préférais l'oublier. Pour me protéger d'elle, pour m'évader, pour que le monde est de plus jolies couleurs. Tout était plus facile quand les évènements restaient dans la norme. On pouvait les prévoir, se préparer et même les détourner. J'avais besoin de ça, de contrôler ma vie. Car elle m'avait trop longtemps bercer et amener à des endroits que je ne veux plus voir...

Souvenirs douloureux, des iris fières pétillant d'arrogance. Gagnée, la partie était gagnée... C'est ce qu'on devait penser, ce qu'on pensait. Mais ça ne faisait que dévoiler un peu plus la lâcheté et le visage abjecte de ce spécimen. Les larmes et les tremblements ne me lâchèrent que plus tard après ce sentiment de trahison et cette envie d'en finir avec le monde. Heureux n'est-ce pas ? Il y avait tout, c'était gagnée et tout aller pour le mieux. Mensonge. Peu importe la douleur, l'attachement, les sentiments. Peu importe le temps qui c'était passé, les moments partagés, les peines surmontées. C'était même plutôt un 'justement' qui s'imposait. Justement, après toute cette douleur, ça n'avait pas empêcher la trahison. Justement il y avait trop de lien pour pouvoir continuer. Justement ce n'était pas qu'une blessure de plus mais c'était la blessure de trop. Justement, mon au revoir était justifiée...

Dans le gymnase vide, je ferme les yeux en faisant souffrir mon corps. Être sportif ne règle pas tout. Quand on devient sportif rien ne change, un échauffement reste un échauffement. Mais quand on est sportif cela fait parti de notre quotidien, on a l'habitude. Plus que les gens normaux tout du moins. La douleur restant la même, je chante pour me détendre, pour ne plus penser à ces sentiments impurs qui pensent sur mon cœur.  Je chante pour m'apaiser. Les mots ne sont pas suffisant pour décrire ce que je ressens quand je chante. Mes craintes s'envolent et j'arrive à exprimer ce que je ne peux prononcer à haute voix. Le chant est pour moi comme une confession.

J'ai tant de pêchés à confesser pour si peu de temps à chanter. J'ai besoin de plus, de chanter continuellement pour me sentir bien. Les yeux se ferment concentrés et le visage se contractant une dernière fois avant de se relâcher. Je me sens comme quelqu'un en transe, juste à l'aise et bien, comme si j'avais trouvé ma place. Plus de pression, personne pour vous reprocher des tords, plus rien qu’une mélodie. Du moins c'est ce que je crois. Une voix plus aiguë que la mienne affirme que je me fourvoyais sur ma solitude. Il y a quelqu'un d'autre. Je ne suis plus seule dans le gymnase à chanter. On peut m'entendre, me juger, critiquer mon chant. J'ouvre mes yeux affolée, peureuse, recroquevillant mon corps. Peur mêlée de panique. Ne me regarde, ne m'écoute pas, ne me juge pas. Mon chant est celui de la détresse, il peut paraître pitoyable et quelqu'un l'a entendu. Adrian... Tu n'es pas là pour me soutenir, pour m'aider à me relever et à chanter la tête haute. Désolée... J'ai trop peur des réactions et des méfaits. Je suis faible...

J'entends un dos craqué et me détends. Au son du salut, je reconnus instantanément la fille de la plage. Celle aux cheveux rouges , Eri. Eri- Erika ! Elle ne remarquait pas ma frustration et continuer à parler ne faisant aucunes réflexions aux perles logés sur le coin de mes yeux, riant et souriant sans gène. Ça me faisait du bien, qu'elle ne me questionne pas, qu'elle n'essaye pas de me consoler. Qu'elle agisse normalement, comme elle le ferait avec n'importe quel être humain, c'était bon. Ça laisser croire que j'étais comme tout le monde. C'était agréable...


« N-non tu-tu exagères Erika et tu chantes bien plus aiguë que moi !  »


Je reprenais petit à petit mes esprits, rassurée par la rousse, par sa 'normalité'. Alors que je commençais à me sentir mieux, que je voulais encore ressentir cette joie qui émanait d'Erika, celle-ci s'éloignait de moi. Mon corps ne traduisait qu'une envie de l'attraper, de la garder près de moi, même si c'était pour ne rien faire, rien que pour avoir une amie mais je ne réagissais pas, fidèle à mon masque glacée qui gardait mon visage figé. Elle revint alors avec une balle pour faire ces exercices de volley, un sourire d'une fraicheur qui ne m'était pas familière mais qui j'en étais sûre allait le devenir rapidement.

Je remarqua enfin qu'à part être assise à sourire comme une cruche en regardant la volleyeuse se la jouait footeux, je ne faisais rien. Je me levais sans vraiment être décider sur ce que j'allais faire pour m'assouplir et un ballon me tomba sur la tête. Un peu sonné, je me frottais la tête un peu fort puis récupérer le ballon vrillant sur moi-même. Un sourire taquin sur les lèvres, je me rapprochais d'Erika faisant mine de lui tendre le ballon tandis qu'à la minute où je devais normalement posé le ballon dans ses mains, je le lançais à l'autre bout du gymnase, m'élançant dans une course pour le rattraper et le garder en ma possession encore quelques temps.
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Message  Erika Morel Mer 23 Oct - 16:59



Il eut un passage où je doutais des notes, trop concentrée à bien prononcer les paroles mais surtout à me les rappeler. Je doutais clairement sur ma maîtrise de l'anglais et pourtant ce n'était pas que le fait que je n'aimais pas la matière, ça non j'aimais beaucoup mais ma nature française qui m'avait fait hérité d'un accent bien ancré que je devais toujours essayé de masquer lors des conversations. Trop rêveuse j'avais cessé de chanter et quand je voulus reprendre, je ne savais plus où j'en étais. Puis j'entendis la voix d'Utau, nette et claire qui résonnait parfaitement dans le gymnase. Maladroitement je me calais contre sa voix, émerveillée et émue aux larmes. Utau avait une voix. Une voix incroyable. Une voix qui vous transporte, qui vous fait voir avec les yeux de la personne, qui vous fait ressentir ses sentiments. Une voix honnête, douce bien que remplie de doutes et de craintes. Elle est belle et fragile. Comme Utau. Je reporte mon attention sur l'adolescente à côté de moi qui brise sa voix en même temps que son visage se ferme. Elle se recroqueville et je souffre. De quoi ? Pourquoi souffrais-je ? Mon amie. Sa douleur me parle et elle la partage avec moi. Mais sur mon minois je ne laisse rien apparaitre et fais comme si de rien n'était car je connais Utau. Elle est fière, peut-être un peu trop et la prendre de pitié, elle ne le supporterait pas. Quand son visage se relâche, je souris intérieurement de ma réussite.

" Tu chantes merveilleusement bien mais tu n'as pas d'oreilles ma pauvre ! "

Je ris de ma remarque, allant chercher un ballon. Après quelques dribles, je sens mon ballon s'envoler pour finir sur la tête de la jolie brune. Maladresse quand tu nous tiens ! Je commence à courir vers la nageuse pour le récupérer que je la vois qui me rejoins d'elle même. Je me stoppe net, pas que je sois une vilaine paresseuse qui attend que son amie lui apporte son ballon mais que l'amie en question a une mine inhabituelle que je ne lui reconnais pas. Ce sourire... Il est mesquin ! Mais je n'ai que le temps de le comprendre qu'elle frappe le ballon avant de courir.

" Oh oh, attention ma belle parce que ici, sur le plancher des vaches, c'est mon terrain de jeu pas le tien la sirène ! "

Je m'élance dans la course, l'allongeant grâce à mes longues jambes pour rattraper la miss. Sirène lui va terriblement bien en y repensant ! J'utilise mes bras pour apporter de la vivacité dans ma course et déplie rigoureusement mes jambes. Je vois le ballon qui se rapproche d'un mur et vu comme il le fouette, ça va partir à gauche. Comme Utau est plus à gauche que moi, je tente une feinte, au cas où la demoiselle n'est pas fait attention au point d'impact. Puis je repart à toute vitesse à gauche, hilare. 


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Message  Utau Cullen Ven 25 Oct - 18:45

Elle se moquait de moi, se foutait de ma gueule tout bonnement, j'aurais du me vexer mais je n'arrivais même pas à enlever ce stupide sourire sur mes lèvres. Cette fille avait la joie communicative, c'était plus une affirmation qu’un fait désormais. Je m'élance à la poursuite de son ballon, riant comme une enfant. J'ai les yeux qui brille, je fonce droit devant moi, ma couette fouettant ma nuque sans retenue. En avance, je me permis un coup d’œil en arrière qui n'était peut-être pas le bienvenu, en sachant que je ralentis considérablement. Erika me rattrape et sans perdre plus de temps, je retourne la tête en entamant une accélération. Le fait est que j'ai perdu trop de temps et que la volleyeuse m'a dépassé. Mon esprit de compétition reprend le devant et me mordant fort la lèvre inférieur, je ne quitte pas des yeux mon amie, attentive à ses faits et gestes. D'ailleurs même trop à en voir là la vitesse au je pars. A droite. Je cours très vite et me rend compte bien après que la jeune femme m'a feinté. Mince ! Je repars dans le sens inverse, rageant contre moi-même mais c'est déjà trop tard, elle secoue le ballon au dessus de sa tête. Je plonge à terre, essoufflée par cette petite course.

Viens alors des pensées saugrenues que je n'arrive pas à arrêter, et qui fusent dans chaque coin de ma tête. J'essaye de me les chasser de la tête, la tête dans les mains. Je rage, tout doucement mais sûrement, malgré ma volonté de self-contrôle, j'ai perdu. Et ça me mes dans un état de presque transe. Au bout de mes poings, je sens quelque chose. Ça m'est familier et... Alice. Je ressens la même chose que lorsque je me battais avec Alice, de la colère. Est-ce que j'étais folle ? Oui, sûrement, on ne s’énerve pas comme ça sur ses amis parce qu'on a perdu une stupide course qui plus est a été lancé par soi-même.

Quand j'ai finis de souffler, mes idées deviennent plus nettes. Mes yeux dans le vide je me dis que mon esprit de compétition ne s'est pas arrangé, loin de là. Je m’appuie sur mes paumes, me lève en frottant mes genoux. Je tire un peu sur mon élastique pour resserrer ma queue de cheval qui se relâche un peu trop à mon gout. M'avançant vers Erika, je lui tape gentiment sur la tête, la mine rieuse.



« Ok j'avoue, t'es à l'aise sur ton terrain mais attend le jour où on ira à la piscine, tu risques de pleurer, dear~ »

Je repars dans mon coin de salle pour finir mes étirements. Je me sens juste bien, épanouie à cette instant. Sentiment que je n'ai pas ressenti depuis bien longtemps... Me détachant d'une phase de mélancolie assurée, je me promène dans les locaux de rangements, fouillant un peu. J'y trouve un cheval d’arçon que je peine à sortir mais qui devrais pourvoir me servir. Poussant de toutes mes forces dessus, je mets finalement une dizaine de minute à le mettre en place et quand celui-ci est placé, je cours chercher un tapis pour la sécurité.  
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Message  Erika Morel Mer 27 Nov - 13:23



Tu sais Justine, fréquenter quelqu'un comme tante Utau n'est pas toujours évident psychologiquement. Elle sait ce qu'elle veut et comment l'obtenir, peut-être un peu obstinée mais déterminée. Quand j'y pense, à l'époque j'étais un peu jalouse d'elle. Même très jalouse d'ailleurs. Et quand je l'ai battu à la course, j'éprouvais une euphorie sans nul autre pareil. Pour une fois c'était moi qui gagner, pour une fois c'était moi qui brillait. Elle qui était si brillante et si forte, je me sentais enfin au même niveau qu'elle. Alors que je soufflais comme un bœuf, je la regardais se rapprocher de moi un sourire un peu forcé me disant qu'elle rageait de sa défaite. Arrêtant de souffler, je me sentis immédiatement bête. C'était futile de vouloir écraser les gens. Les amies ne sont pas en compétition, ils ne se battent pas entres eux, ils s'aident à 'rebondir' à avancer, ils ne se mettent pas des bâtons dans les roues. Je baissais les yeux sur mes chaussures, honteuse de la satisfaction malsaine que je venais de tirer de ma petite victoire sur la nageuse. Si tes grands-parents m'avaient vu avoir ce genre de pensées, ils m'auraient réprimandé comme jamais. Pas que tes grands-parents aient été méchants avec moi, non tout le contraire, mais qu'ils mettaient un point d'honneur sur la politesse et le respect. Ils avaient accepté mon changement de caractère, mes cheveux mais ils n'accepteraient sûrement pas ce côté de ma personnalité. Et là, moi même, je me serais bien gifler mais je ne l'ai pas fait, déjà suffisamment assommée par la dure réalité pour m’assommer littéralement.

Je n'aurais jamais pensé qu'en côtoyant des gens infectes, je le deviendrais. Je m'étais toujours sentie au dessus de tous ces coups bas, ces mesquineries que les autres filles de mon groupe avaient l'habitude de pratiquer. Je n'avais jamais participé à ces sottises, où quand je l'avais fait, je ne l'avais jamais pris au sérieux. Mais à ce moment là, au milieu du gymnase, le ballon m'échappa des mains. J'étais en train de devenir comme mes coéquipières, et je ne m'en étais pas rendue compte, pire c'était un réflexe ce qui voulait dire que j'avais intégré ses notions dans mon 'sens de la justice'. Justice mon cul, pardonne mon vocabulaire. Mes jambes tremblaient sous moi, et finirent par me lâcher. Qui étais-je devenue ? Où était passée l'artiste aux mèches folles ? Dans le monde d'Oz apparemment, puisque tout ce que je voyais dans le reflet de la vitre du gymnase, c'était une volleyeuse aux traits flamboyants comme ses cheveux.

Je me relevais en voyant Utau poussait faiblement le cheval d'arçon à l'extérieur du local de matériel, essayant d'afficher un sourire un minimum digne. Je m'avançais vers elle, pour m'excuser mais la demoiselle courait déjà attraper des tapis. M'asseyant sur le cheval d'arçon, je gardais les yeux sur le sol.


"Je suis désolée de m'être moquer de toi de façon provocante. C'était vraiment pas malin, pardonne-moi s'il te plait."

Les mots sortaient de ma gorge d'une voix différente que celle de d'habitude. Ils s’étranglaient dans mes cordes vocales, sortaient difficilement. Étouffés par mon orgueil qui pointaient le bout du nez à un moment où il n'avait rien à faire là. J'avais beaucoup changé, trop. Etait-il déjà trop tard pour changer ?


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Message  Utau Cullen Lun 23 Déc - 10:17

Dans le local, un joyeux bazar règne : on dirait bien que les gymnastes ont eu la flemme du rangement pour ce week-end ! Ca me rappelle mon voyage en Floride dans un ancien camp hippie reconstitué, les roulottes et les caravanes étaient étalées un peu n'importe comment dans la petite forêt qui les hébergeaient. J'attrape une pile de petits tapis que je pose sur un transporteur à roulettes. Une idée me vient en tête, et passant un œil à l'intérieur du gymnase, me rassure de  la seule présence d'Erika. Ni une ni deux, je pousse le chariot de toutes mes forces puis saute sur la pile en mouvement. Le chariot change de trajectoire à cause du soudain poids et se met à tourner en rond. Je ris aux éclats comme une gamine puis quand ça s'arrête essuie les larmes au coin de mes yeux. J'ai toujours rêvé de faire ça !

Je descend de mon perchoir, reprenant difficilement mon sérieux puis le pousse vers le cheval d'arçon qui héberge une nouvelle habitante. Quand je cherche son sourire habituel sur son visage, je suis étonnée de ne pas le voir. Puis quand nos yeux se croisent, elle me présente ses excuses. J'ai les yeux écarquillés, un peu sous le choc de ces paroles.  



« Mais il n'y a pas de quoi, voyons, c'est moi qui ai commencé ! Ne te mets pas dans un état comme ça, y a des choses bien plus graves dans la vie, surtout plus que mon égo ! »


En mettant tout en place, je la pousse gentiment du cheval, m'étirant une dernière fois, je prend un peu d'élan puis saute.  
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Message  Erika Morel Lun 23 Déc - 14:53



Il a fallu des années pour que je redevienne un temps soit peu naturelle, mais là, quand je faisais mes excuses, les joues rouges et les yeux confus à Utau l'air d'un gamin en faute, je me sentais à nouveau moi-même. Utau a toujours eu ce petit quelque chose en plus es autres, ce petit quelque chose qui me faisait beaucoup d'effet, ce petit quelque chose qui me poussait à me surpasser, moi, mes limites, mes craintes. Je n'étais plus l'espace d'une seconde, cette jeune fille fière et vaniteuse que je détestais tant mais un peu plus l'adolescente déjantée et amusante que je cherchais désespéramment. Ce côté là de ma personnalité, que j'avais l'impression d'avoir perdu à tout jamais à mon plus grand malheur, refaisait surface de temps à autre comme dans ce grand gymnase et la nuit où j'avais croisé le professeur Volla. Puis je ris avec elle, en l'entendant s'exprimer très familièrement, parce que si mes agissements ne ressemblaient pas à la fille que j'avais l'habitude d'être, des paroles comme ça, sans grand raffinement, ça n'était pas quelque chose que je reconnaissais d'Utau. Elle qui était belle, intelligente, admirable. Au contraire, ça cassait un peu son image glacée et parfaite de la fille ténébreuse et taciturne, ça lui donné un côté plus humain. Partie dans mon élan, plus spontanée que d'habitude, je me poussais quand la jeune fille m'en fit signe, m'asseyant en tailleur pour la regarder. Peut-être trop naturelle, je ne pus m'empêcher de lui demander une question qui me trottait en tête.

" Et toi miss parfaite, au lieu de te moquer de moi, pourquoi on parlerait pas un peu plus de toi ? J'aurais jamais cru que tu pourrais être à ce point peu sûre de toi, à t'en rouler en boule ! C'est quoi le dessous de l'histoire ? "

J'avais littéralement retrouvé mon caractère perdue d'il y a quelques années, dans ce gymnase avec Utau, mais j'avais aussi retrouvé avec ça ma maturité d'il y a quelques années. Arriverais-je un jour à concilier les deux ?


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Message  Utau Cullen Ven 6 Juin - 18:36

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Dark side of the moon
FEAT. ERIKA MOREL
Le moment où mes pieds rencontrent le tremplin et le mouvement où je suis dans les airs semblent s'arrêter quand j'entends Erika parler. Ma vue semble se troubler et entraîne par la suite tous mes sens, et alors que j'avais tendu les jambes pour effectuer un grand écart faciale, l'espace entre mes jambes ne bougent pas plus que l'espacement de mes genoux. Un moment de flottement comme quand je plonge du 5 mètres. J'ai l'impression de ne plus avoir de consistance, les larmes me montant aux yeux automatiquement. Puis comme lors d'un plongeon,  vient le moment où j'arrive dans l'eau, bien qu'ici dans le gymnase, ce sont mes fesses qui viennent rencontrer le sol. Le choc physique n'est pas trop violente en soit, mais le mental lui, chute de ces 5 fameux mètres. Je ne me tourne pas tout de suite vers la rousse, massant vainement mon coccyx douloureux. Elle m'a vu au plus bas, dans mes si faibles retranchements, comment faire pour lui faire oublier ? Une bonne vieille de mes habitudes refait surface : la paranoïa. J'ai si peur qu'elle ne me prenne plus au sérieux , qu'elle me rejette, qu'elle m'humilie. Comme ils l'ont fait. Comme il l'a fait. Je me lève, me mordant la lèvre. Pas le petit mordillement qui fait parti de mes tics, non une belle morsure jusqu'au sang. Le liquide salé coule entre mes lèvres, les teintant partiellement de rouge. Je fais volte-face, ma chevelure suivant le mouvement puis je m'avance, l'allure et le regard plus froid que jamais, glacés. Je m'accroupis vers la rouge en prenant soin de garder plus de hauteur qu'elle, et après avoir capter son regard du mien, je penche la tête sur le côté. Mon visage n'exprime rien, complètement déshumanisé.

"Ecoute moi bien, petite volleyeuse, tu n'as rien vu, rien entendu. Quand tu auras quitté ce gymnase, tout ce qui vient de se passer s'effacera de ta mémoire, de gré... ou de force. Ne compte jamais répéter ça à personne. Jamais. Tu n'as absolument aucune idée de quoi je suis capable"

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Utau Cullen
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Les amis s'accpetent tels qu'ils sont, alors n'est pas honte de ce que tu es. [Ririka] Empty Re: Les amis s'accpetent tels qu'ils sont, alors n'est pas honte de ce que tu es. [Ririka]

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