Un papillon somnambule (Pv Derek)

C'était par une nuit d'orage, une nuit où les larmes du ciel se fracassent avec horreur sur les fenêtres des bâtiments et des toits. Ses cris de colère fendent la nuit. Dans les couloirs de Coubertschool déambulait une forme noire. Était-ce un esprit à la recherche de repos, un démon maléfique en quête de proies innocentes. Mais non, c'était seulement en étudiant en caleçon, un étudiant aux cheveux violets.

Cedit étudiant n'était personne d'autre que Mabushi, encore perdu dans les couloirs après une de ses crises de somnambulisme.

Le violet soupira, s'étant perdu dans ce dédales de couloirs sombres, cela lui rappelait le rêve dont il venait de s'échapper. C'était un labyrinthe sombre et froid, où chaque cul-de-sac contenait un chien. Que des chiens immenses.

Finalement au détour d'un couloir, il vit enfin un homme. Un homme châtain visiblement, qui cela pouvait il bien être ?


Le jeune homme s'approcha en courant de l'autre homme, avant de se rendre compte que c'était surement un professeur qui faisait une ou deux têtes de moins que lui. Bon c'est pas comme si c'était la première fois que ça lui arrivait.

Le jeune homme percuta alors qu'il était en caleçon devant sûrement un adulte et il rougit alors. C'était gênant surtout que Mabushi faisait pas mal de complexe. Il avala alors sa salive.

D'un coup, coupant le silence de la nuit, un bruit pire que le tonnerre fit trembler les murs. Mabushi avait, étonnez vous, encore faim et il avait pas de trucs à manger. C'est alors que le violet se tenait l'estomac pour fixer d'un air désolé Derek.


Mabushi se releva fièrement, tout de même il fallait faire un peu bonne impression, non en fait, il s'en foutait. C'était surtout car il ne voulait pas qu'en se baissant, le professeur ait le regard attiré par son caleçon patrick l'étoile de mer.

L'orage dehors continuait de sévir, faisant par moment tressaillir le violet, il n'aimait pas trop les orages, il se faisait toujours surprendre par la foudre.

Le réveil retentit mais Derek est déjà réveillé. Il est debout depuis une heure, ayant abandonné tout projet d'un possible repos. Le jeune homme va éteindre l'abominable machine, s'étirant négligemment pendant qu'il baille aux corneilles. Il roule des yeux, lassé en enfilant un jean et un sweat zippé. Une ronde de garde... Un drôle de devoir que l'ensemble du corps enseignant devait subir pour surveiller d'éventuels troubles-faits, dissidents du règlement. Le psychologue avait beau eu à jouer du fait qu'il ne faisait pas partie du corps enseignant, cette nuit, elle était pour lui. Il lassa ses baskets à la va-vite, attrapa portable, portefeuille et cigarettes puis sortit de sa chambre. L'anglais descendit d'un étage, les chambres des élèves étant d'un niveau plus bas que celui des adultes. Les mains dans les poches, Derek tâtait son vieux briquet en faisant mine de tourner la tête quand il entendait un peu de bruit, sans vraiment le faire il est vrai. Le psychologue n'était pas un grand fumeur, mais appréciait occasionnellement le parfum japonisant des Seven Stars. Derek ouvrit une fenêtre et s'alluma une de ces fameuses cigarettes, tirant longuement dessus, accoudé contre le rebord. Le vent agité ses cheveux pendant que ses yeux noisettes se perdaient dans les complaintes des nuages. Le calme de Derek contrastait avec la colère du ciel. Quand un adolescent couru vers lui, Derek ne semblait pas vraiment réagir, encore dans sa sorte de transe. Puis quand celui-ci s'adressa à lui, le psychologue tourna la tête vers lui expirant un nuage de nicotine. Les yeux baissés, le châtain fit mine de ne pas remarquer le caleçon de l'adolescent qui rougissait déjà. Lançant un regard un peu plus franc que tous ce que le psychologue avait bien pu adresser au garçon à la teinture originale, il retira sa cigarette de ses lèvres un instant.

"Avoir fait tout ce chemin pendant une crise de somnambulisme est plutôt impressionnant je trouve. En tout cas je présume que tu es somnambule sinon je serais dans l'obligation de te donner une heure de retenue "

Un regard sérieux, pas d'habituel sourire sur les lèvres du psychologue. Tout semblait montré que Wades le réprimander. Mais au deuxième coup de tonnerre, un sourire on ne peut plus sincère que ceux qu'il adressait à qui le voulait à chaque heure de la journée fendit son visage. Pivotant pour s'adosser au mur, il éteignit sa cigarette en l'écrasant sur le sol. Pas la manière la plus écologique et propre qui soit... Posant son index sur ses lèvres, il souffla un petit chut à l'adolescent perdu ponctué d'un clin d’œil. Fermant la fenêtre, il trouva la fin d'un paquet de bonbons à la menthe. Derek le tendit à l'adolescent et en profita pour lui mettre son gilet sur le dos. Marchant devant après lui avoir mimé le mouvement de le suivre, il dit :

"Il me semble qu'il y a un distributeur un peu plus loin qui pourrait guérir ta petite fringale nocturne. Il vaut mieux que tu viennes avec moi, au cas malencontreux où un autre adulte que moi surveillerait les couloirs."